je rêve de la fin du monde
Maya Guy
Maya Guy, chorégraphe québécoise, présente une synthèse de sa recherche chorégraphique solo en résidence à l’Atelier de Paris/CDCN, dans le cadre d’ARCHIPEL, ainsi qu’une exploration technique rendue possible par Les Laboratoires Vivants du Théâtre Francine Vasse, le CCNN et la Ville de Nantes. Il s’agit d’une première étape de recherche pour sa création Je rêve de la fin du monde, où iel a exploré son rapport personnel à la thématique du corps dans les mouvements sociaux.
Cette année, Maya Guy et le 21e siècle fêterons leurs 25 ans. Partout, les crises écologiques, sociales et politiques s’exacerbent. Les inégalités se creusent, les démocraties s’effritent et la guerre est en direct dans nos fils d’actualités. Maya souffle ses bougies pendant que les mythes de son enfance s’effondrent un à un. Iel fait souhait de changement. Son rêve n’est pas la fin de l’humanité en soi, mais bien la fin du monde capitaliste et colonial qui l’a vu grandir. Conscient.e de ne pas être sa première critique, ni une victime de ses stratégies les plus violentes, imaginer les alternatives s’avère pourtant plus difficile que prévu. Pour échapper au cynisme et à la perte de foi qui ont figé sur place ses parents-postmodernes, il faudra faire le deuil des fausses promesses. Enterrer les légendes du american dream, de l’innovation par la compétitivité et du néo-libéralisme qui nous ont naïvement été répétées.
Dans le cadre de la coopération ARCHIPEL et de la Résidence FoRTE - Atelier de Paris/CDCN